Par Raymond Ibrahim, le 20 mai 2014
Il y a quelques jours au Soudan, une femme enceinte de huit mois et mère d’un garcon de 22 mois a été condamnée à mort par pendaison pour avoir refusé de renier le Christ et de se convertir à l’Islam.
Le Los Angeles Times:
Selon un tribunal, Meriam Yehya Ibrahim, qui a un jeune fils et est mariée à un chrétien du Sud-Soudan, a violé la loi islamique de la charia. Cependant, elle insiste qu’elle a été élevée dans le christianisme et non l’islam.
Le tribunal a également condamné Ibrahim à la flagellation pour avoir eu des relations sexuelles avec son mari parce que son mariage n’est pas reconnu par les autorités.
Dimanche, Ibrahim a refusé une ordonnance du tribunal lui donnant plusieurs jours pour renoncer à sa foi chrétienne, ce qui a abouti à sa condamnation jeudi ….
Ibrahim, présentement emprisonnée avec son fils, sera autorisée à donner naissance et élever son deuxième enfant jusqu’à l’âge de 2 ans. Elle fera alors face à son exécution. Les autorités soudanaises refusent de permettre que son fils réside avec son mari parce qu’il est chrétien.
Tristement, la tragédie d’Ibrahim est très courante dans les pays musulmans parce que la loi islamique punit les apostats de l’islam selon les commandemants du prophète Mahomet – ce qui inclut la peine de mort. En effet, de nombreux dignitaires musulmans estiment que «Si la peine de mort pour apostasie aurait été ignorée, il n’y aurait plus de musulmans aujourd’hui; l’islam aurait vue ses derniers jours avec la mort du prophète», a déclaré le grand Sheikh Yusuf Qaradawi à la télévision.
Plus important encore, est la déclaration d’Amnesty International concernant la situation de Meriam Ibrahim. Pendant que le criticisme d’Amnesty International vise le système juridique soudanais, leur déclaration donne aussi (involontairement) un aperçu de la façon la communauté internationale devrait voir l’islam. Cependant, Amnesty International ne semble pas vouloir comprendre que ces violations des droits humains ne sont pas le résultat de tel ou tel gouvernement ou d’un régime en particulier, mais de l’islam même.
Selon le communiqué d’Amnesty International:
Le fait qu’une femme a été condamnée à mort pour son choix religieux, et à la flagellation pour avoir marié un homme d’une religion différente est effroyable et odieux.
L’adultère et l’apostasie sont des actes qui ne devraient pas être considérés comme des crimes. C’est une violation flagrante des droits internationaux de l’homme. Le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion, ce qui inclut la liberté d’avoir des convictions, vont très loin et sont très profondes; ils englobent la liberté de pensée dans tous les domaines, les convictions personnelles et l’adhésion à une religion ou une conviction.
Si, comme déclare Amnesty International, la flagellation et l’exécution d’une personne, dans ce cas d’une femme enceinte, en raison de son «choix religieux» et de son choix d’épouser un homme d’une «autre religion» sont «épouvantables et odieux»; si elles sont une «violation flagrante des droits internationaux de l’homme», que faisons-nous alors du fait que des musulmans qui se convertissent au christianisme sont punis et parfois tués partout à travers le monde islamique?
Considérons les examples suivants (la plupart ont eu lieu en 2013) puisés dans mon mensuel «Persécution Islamque contre les Chrétiens» (les pays sont en ordre alphabétique):
Afghanistan: Un membre du parlement afghan a déclaré que tous les afghans qui se convertissent au christianisme devraient être exécutés. Dans ses propes mots: «Les citoyens afghans continuent à se convertir au christianisme en Inde. De nombreux afghans sont devenus chrétiens en Inde. Il s’agit d’une infraction des lois islamiques et selon le coran, ils doivent être exécutés.» Comme l’un des nombreux exemples connus, Said Musa, un amputé et père de six enfants, a été arreté pour apostasie et ordonné à renoncer au christianisme, mais il a refusé. Il a donc été emprisonné, et est régulièrement sujet à «des abus sexuels, des coups, la moquerie, et la privation de sommeil à cause de sa foi en Jésus.»
Algérie: L’épouse d’Ali Touahir, un musulman de 52 ans qui a converti au christianisme, l’a laissé (en prenant leur fille de sept ans), et est présentement en train de le divorcer. L’un des frères de sa femme a ouvertement menacé de le tuer. L’avocat de la femme a affirmé: «Il n’est plus possible que ma cliente [la femme musulmane] reste sous le même toit avec un homme qui a renoncé à sa religion, devenant ainsi un apostat; et nous connaissons la peine qui est due selon la charia pour les apostats [la mort].»
Cameroun: Deux musulmans convertis au christianisme ont été abattus et deux autres blessés, dans la nation africaine à majorité chrétienne où les musulmans représentent environ 20 pour cent de la population. L’un d’eux avait été menacé par le groupe terroriste islamiste nigérien Boko Haram à retourner vers l’islam ou de faire «face à la colère d’Allah.»
Egypte: Un tribunal a condamné une famille entière – Nadia Mohamed Ali et ses sept enfants – à quinze ans de prison pour s’être convertie au christianisme. Né dans le christianism, Nadia a épousé un musulman et a converti à l’islam. Après la mort de son mari, elle a reconverti au christianisme et a pris les démarches nécessaires pour changer son statut religieux, ainsi que celui des ses enfants, sur leurs cartes d’identité. Les forces de sécurité ont ensuite arrêté toute la famille. Dans un cas séparé, une Egyptienne, en direct à la télévision, a annoncé son apostasie et son manque de foi en Muhammad comme le «Messager d’Allah». Elle a été insultée, ridiculisée, et jetée hors du plateau par l’hôte du programme.
Iran: Emprisonné pour ses convictions religieuses, le pasteur américain Saeed Abedini fait «face à la torture physique et psychologique aux mains de ses persécuteurs. Ceux-ci exigent qu’il renonce à ses convictions religieuses.» Le pasteur de 32 ans, marié et père de deux enfants, a quitté son domicile à Boise, Idaho, pour aider à construire un orphelinat dans son pays natal. Il décrit les «pressions terribles» ainsi que «les menaces de mort» qu’il fait face dans une lettre qu’il a envoyé à sa famille: «Mes yeux ne voient plus clairs, mon corps n’a plus de force pour marcher, et mes pas sont très faibles et fragiles … Ils n’attendent qu’une chose … pour moi de renier le Christ. Mais ils n’obtiendront jamais cela de moi.» L’emprisonnement et la torture de musulmans convertis au christianisme en Iran est tout à fait normal (le cas du pasteur Yousef Nadarkhani est un bon example). Selon Adnkronos News, «renoncer à la foi islamique est passible de la peine de mort en Iran. Selon des sites internet opposés au gouvernement iranien, plus de 300 iraniens convertis au christianisme ont été arrêtés au cours des deux dernières années.»
Kirghizistan: Après avoir converti au christianisme, les parents d’une jeune fille musulmane «voulaient qu’elle se rétracte et renonce à sa foi dans le Christ. Ils l’ont battu jusqu’à ce qu’elle perde connaissance … Ceci est arrivé pendant l’hiver, alors ses parents l’ont mis dans une chambre froide pendant plusieurs jours. Malgré cela, ils ont été incapables de briser son esprit. Ils ont alors commencé à tirer ses cheveux et ont brûlé son visage contre un poêle. En dépit de cela, elle est restée fidèle.»
Maroc: Une fatwa, ou un décret islamique, par l’autorité religieuse suprême du gouvernement, appelle à l’exécution des musulmans qui quittent l’islam, laissant plusieurs chrétiens convertis à vivre dans la peur. Un chrétien explique: «La fatwa nous prouve que notre pays vit toujours plusieurs siècles dans le passé – pas de liberté, pas de démocratie. Malheureusement, nous sentons que nous ne sommes pas protégés. Maintenant, nous pouvons être arrêtés et même tués, n’importe où, n’importe quand. La majorité des dirigeants chrétiens du Maroc ont le même sentiment. Nous sommes maintenant plus surveillés par la police secrète qu’avant. Seule la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ nous donne le courage et la paix.»
Pakistan: Un jeune musulman de 16 ans qui a converti au christianisme a été enlevé à Peshawar par des militants islamistes talibans. Puisqu’il est «coupable d’apostasie», son sort a probablement déjà été décidé. Comme un pasteur pakistanais a expliqué, «Si un jeune musulman se convertit au christianisme au Pakistan, il est obligé de vivre dans la clandestinité. Chaque musulman peut se sentir obligé de le tuer. Changer de religion n’est pas puni par la loi civile, c’est puni par la loi islamique. Pour cette raison, les cas de conversion de musulmans au christianisme sont très rares, et pour ceux qui décide de le faire, plusieurs le font en secret.» Muhammad Kamran, un musulman converti au christianisme, illustre bien les paroles du pasteur. Après avoir parler à sa femme de sa conversion, elle l’a abusé et exposé. Par la suite, il a été battu par des musulmans de son voisinage. Dans ses propes mots: «Personne ne voulait me laisser vivre la vie que je voulais [comme chrétien] – ils disent que l’islam n’est pas une religion violente, mais personne n’a pu me dire pourquoi les musulmans qui ne trouvent pas de satisfaction dans cette religion [comme moi] peuvent être tués.»
Arabie Saoudite: Après avoir été exposée comme ayant convertie au christianisme, une femme a été condamnée à six ans de prison et 300 coups de fouet. Puisqu’elle a réussi à fuir le pays et vie maintenant dans la clandestinité, le libanais accusé de l’avoir introduit au christianisme a reçu six ans de prison et 300 coups de fouet à sa place.
Somalie: Al Shabaab (“La Jeunesse”), un groupe lié à Al-Qaïda, qui a promis de nettoyer la Corne d’Afrique de toute présence chrétienne, a abattu d’innombrables musulmans convertis au christianisme, hommes, femmes et enfants, au cours des dernières années. Plus récemment, Al Shabaab a abattu Fartun Omar, 42 ans, une veuve et mère de cinq enfants, pour s’avoir converti au christianisme. Ils étaient à sa recherche depuis qu’ils ont tué son mari, quelques mois plus tôt, pour le même «crime». Dans un incident séparé, Al Shabaab a exécuté en public un homme de 28 ans, après avoir déterminé qu’il avait quitté l’islam pour le christianisme. Al Shabaab a également saisi, emprisonné et torturé Hassan Gulled, 25 ans, pour s’avoir converti au christianisme. Selon des sources locaux, «Al Shabaab l’ont torturé pour voir s’il renierait sa foi chrétienne. Depuis la semaine dernière, aucune information a fait surface concernant ce jeune homme. Il est très probable qu’il ait déjà été tué.»
Tanzanie: Lukia Khalid, enceinte et mère de trois enfants, explique la réaction de son mari musulman quant elle lui a dit qu’elle avait converti au christianisme, «Il a menacé de me tuer si je restais. Cette nuit même, J’ai décidé de fuir avec mes trois enfants chez un voisin …. Nous sommes partis seulement avec les vêtements que nous portions. Sa menace était tellement sérieuse que nous ne pouvions pas attendre plus longtemps. Nous avons dû quitter les lieux immédiatement.» Selon les dernière nouvelles, cette famille vit dans des conditions déplorables.
On pourrait discuter pendant plusieurs jours d’autres exemples (voir Encore Crucifié: «Exposer la Nouvelle Guerre Islamique contre les Chrétiens», pages 96-135, pour un exposer plus approfondie sur la doctrine et l’histoire de l’apostasie dans l’islam, avec des dizaines d’exemples plus récents).
Si on retourne à l’histoire de Meriam Ibrahim, la mère soudanaise enceinte qui a recu une peine de mort pour avoir refusé de renier le Christ et d’adopter l’Islam, certaines observation et certaines questions devraient être soulignées et posées:
Dans les cas discutés plus haut, ne sont-ils pas tous aussi «épouvantables et odieux», pour reprendre les termes d’Amnesty International pour décrire la situation spécifique de Meriam? Ne sont-ils pas tous une «violation flagrante des droits internationaux de l’homme?»
Si les réponses sont oui, et si la communauté internationale est réellement sérieuse à mettre un terme à ces violations des droit the l’homme, ne devrait-elle pas essayer de déterminer la véritable cause de ces abus?
Puisque les musulmans convertis au christianisme sont attaqués partout à travers le monde islamique dans des pays aussi divers que l’Algérie, l’Iran, le Pakistan, l’Egypte et le Kirghizistan, la source du problème n’est sûrement pas quelque chose d’aussi simple que le système juridique soudanais.
En plus, les musulmans qui se convertissent au christianisme sont aussi l’objet d’attaques en Europe. En Norvège, deux iraniens convertis ont été poignardés par des hommes masqués criant «infidèles!» Un des hommes poignardés avait convertis en Iran, où il a été menacé. Il a ensuite immigré en Norvège espérant s’échapper de la peine de mort qu’entraine l’apostasie. Dans un autre cas séparé, un afghan qui a converti au christianisme a été brulté avec de l’eau bouillante et de l’acide dans un centre norvégien de traitement pour réfugiés: «Si tu ne retournes pas à l’islam, nous allons te tuer», ses agresseurs lui ont dit.
La vraie source de toutes ces attaques sur des musulmans convertis au christianisme dans des différents pays qui ne partagent pas de race, de langue, de culture, de politique, d’économie – est l’islam. N’importe qui avec le moindre bon sens, toute personne ayant la capacité d’être honnête avec soi-même, doit concéder cela. Il n’y a pas d’autre moyen raisonnable d’expliquer ces attaques violents et identiques dans un si grand nombre de pays très différents les uns des autres.
Mais, aussi longtemps que la communaunitée international et les organization des droits de l’homme n’utiliseront pas de bon sens et d’honnêteté à appeler un chat un chat – plusieurs personnes innocentes comme Meriam Ibrahim vont continuer à subir un traitement «épouvantable et odieux», simplement pour avoir tenté d’exercer leur «droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion» sous l’islam.
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