Par Raymond Ibrahim
Un récent article publié dans le Gulf News explique comment et pourquoi les États-Unis ont aidé les Frères Musulmans et leurs alliés islamistes à prendre le pouvoir dans certain pays du Moyen-Orient – qui ont ensuite été victimes de chaos et d’atrocités.
Des sections de cet article vont maintenant être présentées avec mes commentaires entrecoupés pour des explications supplémentaires:
Dubaï: Pendant la dernière décennie, deux administrations américaines successives ont entretenu des liens étroits avec les Frères Musulmans en Egypte, la Tunisie, la Syrie et la Libye, pour ne citer que les cas les plus importants.
L’administration Obama a fait une étude des Frères Musulmans en 2010 et 2011, avant même que les événements connus comme le «printemps arabe» aient éclaté en Tunisie et en Egypte. Le président a personnellement ordonné la mise en place de la directive présidentielle d’études 11 (PSD-11) en 2010, ordonnant une évaluation des activités des Frères Musulmans ainsi que d’autres «mouvements politiques islamistes», y compris l’AKP au pouvoir en Turquie. La directive a conclue que les États-Unis devrait passer d’une politique de longue date qui soutenait la «stabilité» au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (appuyer des «régimes stables» même s’ils étaient autoritaires), à une politique de support des mouvements politiques islamiques «modérés» (l’accent en gras ajouté tout au long de l’article).
Et nous avons certainement vu ce changement. La montée des islamistes (suivit par le chaos) dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord n’a jamais été aussi prospères que sous le gouvernement Obama – précisément parce que l’administration Obama ne soutient plus la stabilité politique sous les autocrates séculaires.
Le plus grand exemple de cet politique est la façon dont l’administration Obama a lancé Hosni Moubarak – un allié des États-Unis pendant trois décennies – sous l’autobus afin de soutenir les islamistes (les Frères Musulmans en particulier). Et nous avons vu comment cela a fini – par une autre révolution, reconnue comme une des plus grandes révolutions de l’histoire humaine, où l’égyptien moyen accuse maintenant Obama d’appuyer le terrorisme.
A ce jour, PSD-11 demeure classifiée, en partie parce qu’elle révèle une vue naïvement embarrassante et mal informée de l’évolution des évenements du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
«Une vue naïvement embarrassante et mal informée» est synonyme avec «le point de vue avancé par plusieurs académiens universitaires sur le Moyen-Orient», en particulier ceux qui ont une influence politique, tels que le Centre d’Études Arabes Contemporains de l’Université de Georgetown, à Washington DC. Ces programmes, donc je suis très familiarié avec, commencent sur une fausse base qui est «naïvement embarrassante et mal informée», notament: que la source des des problèmes de la région sont dûes aux autocrates anciennement appuyés par les États-Unis. Cependant, la réalité est que ces dictateurs, qui maintiennaient l’ordre et la loi, ne sont pas responsables du chaos dans ces pays. Ces problèmes sont le résultat naturel des sociétés islamiques – il suffit de comparer l’Irak sous Saddam Hussein et l’Irak d’aujourd’hui, une «démocratie» avec «ISIS» proclamant un califat.
Ces académiens universitaires sur le Moyen-Orient ont également poussé l’idée qu’il existe des islamistes «modérés» versus des islamistes «radicaux», et que les États-Unis devrait supporter les modérés. En réalité, ils sont tous des radicaux – être un islamiste est synonyme d’être un radical – la seule différence est que les islamistes «modérés» cachent leur radicalisme pendant qu’ils travaillent vers les mêmes objectifs que les «radicaux», qui sont plus ouvert à montrer leurs vraies couleurs (en déclarant qu’ils veulent un califat islamique).
Ces révélations ont été faites par le centre Al Hewar à Washington, DC, qui a obtenu les documents en question.
Ceci est un autre fait très important. Comme Daniel Greenfield a écrit: «Al-Hewar, qui a mis la main sur ces documents, est lié à l’Institut International de la Pensée Islamique … un groupe affillié aux Frères Musulmans. Certains membres des Frères Musulmans ont menacé de divulger au public leurs ententes avec Obama. Ils ont mis Obama en garde que si il les oubliait, ils n’hésiteraient pas à prouver que leurs relations diplomatiques étaient officielles.»
Après l’éviction de la Fraternité Musulmane en Egypte, plusieurs membres, incluant le fils de Khairat al-Shatter (un membre de haute rang), ont parfois indiscrètement menacé d’exposer l’administration Obama si elle leur tournait le dos.
Grâce à un procès judiciaire toujours en cours sur la liberté d’information, des milliers de pages de documentation sur les contacts entre le département d’état des États-Unis et les Frères Musulmans sont en train d’être déclassifiées et rendues publiques.
Quand (et si) ces milliers de pages seront libérées, elle devront être passées au peigne fin, parce que plusieurs réponses concernant les actions de l’administration Obama au Moyen-Orient jusqu’à présent inexplicables seront trouvées:
Des documents du département d’état des États-Unis obtenus en vertu de la loi sur la liberté d’information confirment que l’administration Obama a maintenu des contacts fréquents avec les Frères Musulmans en Libye. En Avril 2012, des responsables américains ont arrangé pour le directeur des relations publiques des Frères Musulmans en Libye, Mohammad Gaair, une visite à Washington pour parler à une conférence intitulée «les Islamistes au Pouvoir», organisée par la Fondation Carnegie pour la Paix Internationale.
En effet, malgré l’insistance plus tard de l’administration Obama qu’elle n’a pas favorisé les islamistes sur les autres parties politiques, des anecdotes indiquant autrement étaient constamment observées. En Egypte, l’ambassadeur américain Anne Patterson, en raison de ses liens étroits avec le président Morsi et les Frères Musulmans, était devenue une figure détestée dans les mois qui ont précédé la révolution contre les Frères Musulman l’an dernier.
Un câble du département d’état classiffié «confidentiel» avait le message suivant: «Réunion à Benghazi avec les Frères Musulmans libyens: Le 2 avril [2012] la mission à Benghazi a rencontré un membre important du comité de direction des Frères Musulmans, qui prendra la parole à la conférence ‘Islamiste au Pouvoir’ de la Fondation Carnegie à Washington, DC, le 5 avril.» Le cable a décrit la décision des Frères Musulmans de former un parti politique comme une opportunité et une obligation dans une Libye post-révolutionaire après des années d’opérations clandestines.
Ces documents sur les connexions de l’administration Obama avec les Frères Musulmans en Libye sont particulièrement inquiétants dans le contexte des révélations antérieures faites dans les médias arabes, comme celle qui implique la branche libyenne des Frères Musulmans dans l’attaque du consulat Americain à Benghazi le 9 septembre 2012.
Un autre document du Département d’État marqué «Sensible Mais Non Classiffié» contenait les points de discussion de la réunion du secrétaire d’état adjoint William Burns datée du 14 Juillet 2012, avec Mohammad Sawan, le leader des Frères Musulmans qui était également le leader d’un groupe affillié à la Fraternité Musulamane: le Partie de la Justice et de la Construction. Le document est fortement expurgé, mais fournit néanmoins une bonne indication de la sympathie de Washington vis-a-vis l’émergence des Frères Musulmans comme une force politique majeure dans une Libye post-Kadhafi. Les points de discussion recommandaient que le Secrétaire Burns dise à Sawan que les entités gouvernementales des États-Unis «partagent les préoccupations de votre parti en ce concerne la transition d’un processus judiciaire pour addresser les violations passées afin de ne pas susciter de nouveaux mécontentements.»
«Pour lutter contre les violations passées afin de ne pas susciter de nouveaux mécontentements» est une autre façon d’expliquer une autre idée populaire parmi les académiens sur le Moyen-Orient, notamment qu’à chaque fois que les islamistes se livrent à la violence ou le terrorisme, c’est la preuve qu’ils ont un grief légitime que les États-Unis doivent «apaiser» par crainte de «susciter de nouveaux mécontentements» (ce qui s’est possiblement passé à Benghazi).
Dans son rapport, Burns décrit les Frères Musulmans libyens de cette façon: «Avant la révolution de l’an dernier, les Frères Musulmans avaient été bannis pendant plus de trois décennies et ses membres avaient été férocement poursuivi par le régime de Kadhafi».
En vue de tout le chaos donc les islamistes ont crée en Libye,Irak, Egypte, Syrie, etc – n’est ce pas maintenant évident pourquoi les autocrates arabes comme Kadhafi, Saddam Hussein, Hosni Moubarak, et Bachar al-Assad ont «banni» et «férocément poursuivi» la Fraternité Musulmane et leurs alliés?
SoCalMike says
For those who don’t read French, this is a Gulf News article explaining how the Obama Admin secretly empowered the Muslim Brotherhood and their Islamist allies politically.
The order came in the form of a classified PSD (presidential studies directive) #11. The reason it’s classified is because the Obama Admin doesn’t want the public to know that it is responsible for much of what appears to be incompetence in foreign policy.
It wasn’t incompetence at all. This is what happens when the Left wields power.
And even after Obama is gone, the brain dead Ivy League academics infesting our State Dept aren’t going anywhere even if a Repube gets elected.