Le candidat à l’investiture républicaine] Ben Carson a récemment suscité la controverse en mettant en garde contre la doctrine musulmane de la taqiyya qui permet aux musulmans de mentir aux non-musulmans. J’ai déjà consacré des articles à la validité des arguments de Carson et aux tentatives des médias de le discréditer.
Peu après, Daniel Pipes, le président du Middle East Forum, a attiré mon attention sur une anecdote intéressante.
Dans les années ’80, Muhammad Zia-ul-Haq, le président du Pakistan, a expliqué à Ronald Reagan [alors président des États-Unis] que les Pakistanais n’avaient aucune objection à signer les accords de Genève [sur le désarmement] tout en continuant à approvisionner en armes les djihadistes afghans qui combattaient l’Union soviétique.
Pourquoi n’y avait-il aucun problème? Selon Zia, «Nous allons simplement mentir à ce sujet-là. C’est ce que nous avons fait durant les huit dernières années.» Il ajouta : «Les musulmans ont le droit de mentir pour une bonne cause.» L’anecdote est rapportée dans le livre From the Cold War to a New Era: The United States and the Soviet Union, 1983-1991, p.280. Cliquez sur l’image à droite (également sur Google Books).
Comparez cette prise de position désinvolte du président d’une nation musulmane avec les affirmations d’Abou El Fadl de l’Université de la Californie à Los Angeles cité par Glenn Kessler du Washington Post qui tentait de démontrer que Carson disait n’importe quoi au sujet de la taqiyya. Selon le professeur musulman, «il n’y a aucune doctrine qui encourage un musulman à mentir pour atteindre un objectif. C’est une invention pure et simple».
Lequel des deux musulmans croyez-vous? Le musulman en position de force qui déclare que «Les musulmans ont le droit de mentir pour une bonne cause», dans ce cas-ci le jihad contre les ‘infidèles’. Ou le musulman vivant en situation minoritaire, entourés d’’infidèles’ américains qui soutient que «il n’y a aucune doctrine qui encourage un musulman à mentir pour atteindre un objectif»?
De toute évidence, il ne semble jamais être venu à l’esprit de Kessler du Washington Post qu’El Fadl lui-même aurait pu avoir exercé ce que Zia appela le «droit [du musulman] à mentir pour une bonne cause». Dans ce cas-ci, la bonne cause c’est d’empêcher les Américains de se mettre à douter des musulmans et de leurs organisations aux États-Unis.
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